Château d’eau
De source sûre
Au 19e siècle, le château d’eau témoigne d’une ère industrielle sans scrupule quant à l’usage de l’eau, consommée et polluée à tout-va. Des décennies plus tard, le bilan catastrophique réveille les consciences et confirme l’urgence à préserver cette ressource vitale !
J’ai fait mien le combat de sensibiliser chacun à la protéger, déjà par un autre savoir-faire au jardin : bannir nitrates et pesticides, préférer un bon paillage à l’abus d’arrosage ou récupérer l’eau pluviale épargnent par exemple la nappe phréatique. Ces habitudes, parmi bien d’autres dans notre vie quotidienne, contribuent à la saine transmission d’un patrimoine commun qui se raréfie, mais essentiel à la survie des générations futures !
Huningue, ville industrielle
En 1871, l’Alsace devient allemande. Huningue n’est dès lors plus ville frontière, avec pour conséquence le départ de la garnison, qui faisait vivre les commerçants. La population ne compte bientôt plus que de modestes ouvriers travaillant dans les usines bâloises ou en rive droite du Rhin.
Huningue va cependant connaître en quelques années un essor industriel fulgurant grâce des circonstances favorables, au premier rang desquelles avoir Bâle pour riche voisine. La présence de vastes friches laissées par le démantèlement, mais aussi à celle du canal, ou encore l’abondance d’eau qu’utilisent en quantité les manufactures, expliquent aussi ce développement.
Les industries ceinturent peu à peu la cité, qui libère à leur profit les espaces occupés par les derniers vestiges de la forteresse. Les pionnières sont pour la plupart des succursales d’enseignes suisses ; elles prennent ici leur quartier afin de pénétrer le marché allemand sans s’acquitter des droits de douane, très élevés, dont le Second Reich frappe les importations. La soierie, l’horlogerie et les manufactures de tabac figurent alors parmi les principales activités.
Les conditions de vie progressent de façon spectaculaire : l’assainissement, l’éclairage public au gaz, puis dès 1908 à l’électricité, améliorent le quotidien des 3 000 Huninguois. Le tramway assure même une liaison directe vers Bâle, de 1910 à 1961.
Lutte biologique
Encarsia, Aphidius ou encore Chrysopa… sont nos alliés au jardin pour lutter contre les envahisseurs ! Parfois à peine visibles à l’oeil nu, ces prédateurs de pucerons, aleurodes et autres parasites disposent néanmoins d’armes redoutables.
Ainsi la guêpe minuscule Encarsia pond sa descendance à l’intérieur même des larves de l’aleurode, sorte de mouche blanche suceuse de sève. Tandis que la larve du Chrysopa dévore jusqu’à 50 pucerons par jour !
Grâce à eux, pesticides et insecticides deviennent inutiles. Cette protection biologique, dite intégrée, permet de lutter de façon écologique contre les agressions parasitaires.