Frayères du Parc des eaux vives
Huningue ville d’eau
Que d’eau autour de Huningue à l’époque des fortifications ! De l’eau claire, coulant de Hégenheim par des canaux en bois, ou bien puisée dans la nappe phréatique, intarissable en cas de siège. Et bien sûr l’eau du fleuve, qui ruisselle jusque dans les marécages alentours. Propice au brouillard, cette eau-là est source d’humidité permanente et d’une atmosphère malsaine à l’intérieur des remparts où l’air circule mal. Elle provoque même des problèmes respiratoires et bien des fièvres.
Si l’eau est aujourd’hui toujours aussi présente à Huningue, c’est dans un environnement assaini qu’elle vitalise… jusqu’à ces jolies petites frayères du Parc des eaux vives qui me rappellent les marais d’hier !
Une trame verte et bleue
Huningue s’implique fortement en faveur de la biodiversité par la mise en oeuvre d’une trame verte et bleue, essentielle à la conservation, la restauration ou la création de continuités écologiques.
Les frayères du Parc des eaux vives répondent à cet objectif grâce à des banquettes de sédiments qui favorisent le frai piscicole – autrement dit la ponte – en permettant aux poissons de déposer leurs oeufs sur les substrats ou la végétation qui les recouvrent.
Ces banquettes participent aussi à la diversification des habitats et reconstituent une zone de transition entre la berge et l’eau, appréciée des oiseaux, des insectes et des batraciens. Leurs roseaux et autres plantes aquatiques non seulement filtrent les matières et permettent leur décantation, mais aussi assimilent nitrates et phosphore.