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Parcours VAUBAN

Et si Vauban avait été jardinier ?

Jardin des Oiseaux

Bâle à vol d’oiseau

Pensez qu’au 17e siècle Huningue avait gravé dans la fonte de ses canons « Bâle si tu bouges, je te brûle ! » Et que repliée dans ses fortifications, la cité n’avait vraiment rien d’hospitalière…

Alors quel pied de nez au passé que ces piétons et cyclistes de toutes nationalités flânant ici ensemble, le long d’un fleuve qui aujourd’hui relie les villes et les hommes. Source d’inspiration de bien des poètes, Le Rhin aussi m’émeut. Avec ses berges comme autrefois plantées de saules et autres végétaux hélophytes – les pieds dans l’eau, la tête au soleil –, il redevient le refuge des espèces endémiques de l’Île du Rhin, tels le chardonneret élégant, la grive musicienne ou encore la mésange charbonnière que j’ai aussi plaisir à observer dans les prairies fleuries à fauche tardive, leur copieux garde-manger, idéal pour la becquetée hivernale !

Histoire

Huningue en gage

Prêté sur gage à Bâle quelques années plus tôt par des Habsbourg désargentés, Huningue redevient autrichienne en 1623 quand l’archiduc Léopold fait fermement valoir ses droits à des Bâlois qui en revendiquent la propriété et n’entendent plus la rétrocéder. Le remboursement du prêt et la promesse d’une compensation financière dissuadent toutefois les Suisses de prendre les armes.

Cédé en 1638 au banquier qui s’occupe de la paie et de l’approvisionnement des troupes impériales, Huningue devient la baronnie du Grand-Huningue. Cette cession vaudra à ce banquier de dédommager les héritiers de Jean Conrad de Flachslanden qui prouvent en être déjà propriétaires : l’archiduc Léopold avait déjà vendu Huningue à leur aïeul dès 1623 !
Les Bâlois tentent alors de récupérer Huningue, d’abord au titre de la compensation financière jamais versée, puis par la voie diplomatique. En vain. La perte de ce territoire essentiel est alors considérée comme majeure car déjà se répand la rumeur de la construction de fortifications par Louis XIV…

Bâle dans l’histoire de la forteresse

Entre Bâle et Huningue, rien n’a jamais été simple. Tout d’abord en raison de la position géographique de Huningue, une place stratégique dont Français, Autrichiens et Suisses se disputent le contrôle. Ensuite parce que Huningue fait peur avec ses fortifications et ses canons, tellement redoutés par ses voisins bâlois qu’ils feront tout pour en empêcher la construction.

Le siège de Huningue par les troupes autrichiennes en 1815 illustre bien ces relations à couteaux tirés : le général Barbanègre tient Bâle pour responsable du sabotage du moulin-flottant sur le Rhin et décide de répondre à coups de canons sur sa voisine, prise de panique face à une situation qu’elle n’a plus vécue depuis près de mille ans ! À la fin du mois d’août, Barbanègre est contraint à la reddition face à la détermination et à la pression exercée par l’archiduc Jean d’Autriche.

Les Bâlois exigent alors et obtiennent le démantèlement des fortifications huninguoises qui débute le 18 octobre 1815.

Bâle vers 1660

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