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Parcours VAUBAN

Et si Vauban avait été jardinier ?

Jardin des Vivaces

Le pouvoir des fleurs

En toute franchise, le jardin idéal je le rêvais un peu caméléon, avec d’autres fleurs, d’autres couleurs à chaque saison. Mais en jardinier avisé, à l’image des cent soldats que j’ai toujours préféré économiser à mon roi plutôt qu’en prendre mille à l’ennemi, je préfère aujourd’hui économiser l’environnement et les hommes plutôt qu’épuiser nos ressources par effet de mode.

Davantage qu’avec des plantes annuelles qui certes m’inspirent, mais avec parcimonie, je compose mes massifs de vivaces toutes aussi jolies, choisies parmi les plus sobres et durables. De quoi résister à plus d’un siège des saisons, même les plus rudes !

Histoire

De la forteresse au canal : une nouvelle époque

À la fin du 17e siècle, Vauban pose déjà le principe d’un canal en Alsace, « un canal à côté du fleuve, coupé de sas et d’écluses, qui pourrait commencer à la sortie de l’avant-fossé de Huningue et continuer jusqu’à Strasbourg ».

L’intérêt d’un tronçon jusqu’à Mulhouse – le canal de Huningue – ne s’affirme cependant qu’avec le projet de canal du Rhône au Rhin, imaginé en 1744 par Claude-Quentin La Chiche, jeune officier du Corps royal du génie. Bien que la vocation de cet embranchement de 28,086 km soit de garantir l’alimentation du futur canal en soutien de la Largue et de l’Ill, il est d’emblée construit entre 1810 et 1833 au gabarit navigable et avec des écluses.

Canal de Huningue au 19e siecle

Il contribue alors à l’essor du port de Huningue, tout le trafic y naissant ou s’y arrêtant alors, faute de pouvoir encore franchir l’écluse du Rhin. Le halage est par la suite électrifié, mettant Strasbourg à quatre jours.

Le déclin de l’activité portuaire après la Deuxième guerre mondiale annonce le déclassement du canal à la navigation, qu’impose en 1961 la mise en service du raccordement Kembs-Niffer sur le grand canal d’Alsace.

Le canal de Huningue a depuis retrouvé sa fonction originelle d’alimentation en eau et gagné celle de corridor écologique innervant la trame verte de l’agglomération trinationale. La friche portuaire s’est elle métamorphosée en Parc des eaux vives, à la faveur d’une opération de requalification conclue en 1993.

Botanique

Éloge de la vivace

Massif d'EchinaceaDans les champs, les forêts, les étangs et de plus en plus de jardins ou de plantations urbaines, partout les vivaces nous entourent.

Le botaniste les qualifie de plantes pérennes, c’est-à-dire vivant plusieurs années, contrairement aux annuelles ou bisannuelles.

Plus précis, l’horticulteur reconnaît comme vivace une plante herbacée ou semi-ligneuse. Elle fructifie plusieurs fois dans sa vie, disparaît la plupart du temps l’hiver, mais sa souche persiste quelques années. La plante ne reste vivace que dans des conditions proches de celles de son pays d’origine.
En Alsace, le climat continental impose des espèces supportant à la fois l’hiver glacial et l’été caniculaire.

Le bonheur du jardinier

Quant au jardinier, les vivaces font déjà son bonheur en magnifiant longtemps ses bordures et massifs avec d’infinies combinaisons de teintes et de textures ! Elles lui évitent ensuite de sans cesse planter, traiter ou arroser, tout en favorisant grandement la biodiversité.

Le canal de Huningue et le Rhin

L'écluse n° 1 du canal de Huningue

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