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Parcours VAUBAN

Et si Vauban avait été jardinier ?

Pépinière du Roi

L’arbre soldat

Je vous le dis sans remords : mettre du végétal pour faire joli ne m’a jamais effleuré l’esprit quand j’ai conçu la place forte au 17e siècle ! Ma seule obsession est alors de faire utile afin de subvenir aux besoins des hommes, et de favoriser la défense et la riposte quand les canons ennemis viennent à gronder. Mais déjà la nature est mon alliée…

Ainsi les arbres entourant les fortifications forment un premier bouclier contre les projectiles, tout en produisant du bois pour la construction, la chauffe ou encore la vannerie. Sans regrets non plus car aussitôt les murs tombés, l’arbre est entré dans la ville. Et plus encore aujourd’hui, grâce à l’idée du paysagiste Michel Desvigne de ponctuer de mille arbres un nouvel espace public allant des berges du Rhin à la place Abbatucci. Un espace pacifié où l’arbre assure la relève du soldat, un espace magnifié où la garnison devient Pépinière du Roi !

Histoire

Autour de la tête de pont

Vers 1680, les rumeurs d’un projet de coalition des puissances européennes inquiètent l’état-major à Versailles. Le Roi ordonne de renforcer la ceinture des fortifications autour du royaume. Estimant

que l’enceinte de Huningue n’est plus assez sûre, Vauban entreprend la construction d’un pont et d’une tête de pont pour rendre la forteresse plus défensive. Les ouvriers se mettent à l’ouvrage en 1684 sur la rive gauche de l’île des Cordonniers, puis en 1686 sur la rive droite.

Fin 1697, le traité de Ryswick signé entre Louis XIV et le Saint-Empire romain germanique installe la paix pour près d’un siècle dans la région mais stipule la démolition des ouvrages en rive droite de l’île des Cordonniers et du pont.

L’histoire des ponts de Huningue

Après la démolition de celui construit par Vauban, un nouveau pont permet en 1702 au duc de Villars, futur Maréchal de France, de franchir le Rhin pour aller gagner bataille à Friedlingen contre les troupes impériales. Ce pont s’effondre deux ans plus tard. Les ponts de bateaux arrimés en 1721, 1742, 1746 et 1796 ne tiennent guère plus longtemps.

D’un pont à bateaux à l’autre

Il faut attendre 1843, suite à un accord entre le grand-duché et la France pour qu’entre en fonction le pont volant à péage de Huningue : il se compose de deux amorces de 60 mètres partant de chaque rive entre lesquelles navigue une portière faisant fonction de bac. L’ensemble est démonté en 1870 lorsqu’éclate la guerre franco-allemande.

Pont à bateaux

Après l’annexion de l’Alsace par l’Allemagne, le pays de Bade est relié au Reichsland Elsass-Lothringen par dix ponts à bateaux, dont le plus au sud à Huningue. Il continue à fonctionner pendant la première guerre mondiale et l’entre-deux guerres. Démonté en 1939, il est reconstruit par les Allemands dès 1940. Fragilisé par les effets des bombardements de la Royale Air Force, il est emporté par une crue en 1944.

Le bac

Après la seconde guerre mondiale, un bac est mis en service entre Huningue et Weil am Rhein, qui se révèle incapable d’absorber un trafic toujours accru. Le pont du Palmrain le remplace plus en aval en 1979.

La Passerelle des Trois Pays

En lieu et place de ces ponts depuis le 12 novembre 2006, la passerelle des Trois Pays enjambe le Rhin d’une portée unique de 238 mètres. Conçu par Feichtinger Architectes, cet ouvrage asymétrique en arc, construit en acier, a remporté des prix de renom, tels que le prix allemand des Ponts & Passerelles et la plus haute distinction internationale, la médaille Arthur G. Hayden.

Pose de la passerelle des Trois Pays (2006)

L'ancien bac

Naufrage en 1904

L'ancien pont à bateaux

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