Label Refuges LPO
Depuis longtemps considérée par la Ville comme un atout pour notre territoire urbain, la démarche de préservation de la biodiversité a été consolidée en 2021 par son adhésion à la charte du label Refuges LPO.
Depuis longtemps considérée par la Ville comme un atout pour notre territoire urbain, la démarche de préservation de la biodiversité a été consolidée en 2021 par son adhésion à la charte du label Refuges LPO.
Ce partenariat avec la Ligue pour la Protection des Oiseaux vise à favoriser davantage encore l’installation de la faune et de la flore sauvages à Huningue alors que de grands pas ont déjà été faits en la matière, d’abord avec le renoncement il y a plusieurs années des produits phytosanitaires chimiques, ensuite grâce à un plan pérenne de renaturation.
L’action de la LPO a débuté par un diagnostic écologique : 11 sites ont été visités au printemps 2022, représentant environ 12 ha, soit 4 % de notre territoire.
Points forts
Points faibles
Continuité écologique remarquable, le Rhin et le canal de Huningue sont un atout premier pour le développement de la biodiversité à Huningue :
la diversité d’habitats que l’on y rencontre influe même bien au-delà de notre territoire.
La trame bleue huninguoise pourrait devenir un sanctuaire pour des espèces menacées en Alsace, notamment le castor d’Eurasie ou le harle bièvre.
La présence ici ou là de dents creuses pâturées ou encore d’espaces plus sauvages, tels le Jodersloch et le verger hautes-tiges, renforce l’attractivité de notre cité pour la biodiversité. L’alternance d’espaces verts entretenus de façon douce et accessibles à tous, avec des zones peu ou pas accessibles au public, en favorise par ailleurs grandement le développement. Des espèces patrimoniales ou en mauvais état de conservation comme le chardonneret élégant, le milan noir, le milan royal, le serin cini ou encore le verdier d’Europe y trouveront probablement refuge sous condition d’aménagements propices.
Sur les 11 sites, une cinquantaine d’espèces ont été repérées sur 80 potentiellement présentes. Figurent parmi les oiseaux nicheurs recensés :
– 8 espèces protégées : bergeronnette des ruisseaux, choucas des tours, cygne tuberculé, fauvette à tête noire, mésange bleue, mésange charbonnière, moineau domestique et rougequeue noir ;
– 3 espèces susceptibles d’occasionner des dégâts : étourneau sansonnet, corbeau freux et corneille noire ;
– 1 espèce invasive : l’ouette d’Égypte d’origine férale, c’est-à-dire issue d’animaux domestiques retournés à la vie sauvage.
Seules 2 espèces protégées au niveau national y ont été observées : l’écureuil roux et le hérisson d’Europe.
Aucun amphibien repéré mais quasiment partout le lézard des murailles, une espèce protégée tant au niveau national que de l’Union européenne.
La chevaine, petit poisson appréciant le courant des eaux claires et fraîches, a été observée dans les sources phréatiques cristallines du Jodersloch.
Espèces exotiques et envahissantes
Reconnues comme l’une des 5 causes majeures d’érosion de la biodiversité, les EEE désignent certains animaux ou végétaux dont l’introduction par l’Homme, volontaire ou fortuite, sur un territoire représente une menace pour les écosystèmes. Elles constituent non seulement une menace pour environ un tiers des espèces terrestres et contribuent à 60% des extinctions connues à l’échelle mondiale mais peuvent aussi capter une part trop importante des ressources dont les espèces locales ont besoin pour survivre, modifier les milieux naturels voire être prédatrices des espèces indigènes. Par exemple, les ouettes d’Égypte attaquent et chassent les cygnes et les canards du canal de Huningue.
La Ville de Huningue privilégie depuis des années un fleurissement de la cité en accord avec la préservation de la biodiversité.
Un soin tout particulier est ainsi accordé par les jardiniers municipaux au paillage végétal des plantations (broyats de bois, chanvre ou cosses de sarrasin) devenu la règle. Les bégonias se font rares, remplacés par des vivaces, des plantes à bulbes et des graminées, toutes pluriannuelles et nécessitant moins d’entretien. Les bacs et les jardinières tendent à disparaître au profit de plantations en pleine terre. Ces techniques, souvent conjuguées, permettent de conserver une hygrométrie optimale pour des plantes sélectionnées pour être les moins gourmandes en eau. Enfin, chaque carré de verdure fait dorénavant l’objet d’une gestion différenciée qui consiste à adapter l’entretien selon la vocation et l’utilisation de l’espace. Des prairies fleuries sont ainsi apparues ici ou là au fil des saisons.
Fleurir autrement, c’est aussi avoir un autre regard sur notre ville qui prend parfois des allures de campagne. Sous les pavés, l’herbe folle ?
Site officiel de la ville de Huningue
Horaires d'ouverture
Lundi : 8h30-12h / 13h30-18h
Mardi, mercredi : 9h-12h / 14h-17h
Jeudi : 9h-12h (fermé l’après-midi)
Vendredi : 9h-12h / 14h-17h