La propreté urbaine : un défi quotidien
Pour chacun d’entre-nous, l’appréciation de la propreté urbaine est souvent une affaire de ressenti. Une crotte de chien sous la semelle ou des emballages de restauration rapide retrouvés ici ou là pouvant laisser croire qu’on n’en fait pas assez pour nettoyer la ville.
Les moyens à Huningue sont pourtant conséquents, et même peu communs pour un territoire de 2,86 km2, mais justifiés par l’attractivité de notre cité et sa fréquentation. Coordonnés par Arnaud, pas moins de 7 agents sont ainsi mobilisés, avec pour chacun un secteur ou une mission bien précis. L’un intervient sur le centre-ville, d’autres sur les différents quartiers ou autour des installations municipales tandis qu’une équipe s’attache à nettoyer les aires de jeux et le Parc des eaux vives, de même qu’à vider deux fois par semaine les corbeilles à papier. Enfin un agent nettoie la voirie environ 230 jours par an au volant de la balayeuse. Des moyens d’ailleurs renforcés de manière significative depuis les années 90 où la propreté était l’affaire de seulement 3 agents. Les techniques ont aussi progressé avec une mécanisation plus fréquente des interventions. Une adaptation dictée par le développement de notre ville, par exemple lorsque le Parc des eaux vives a été créé, ou par des évolutions environnementales telle que l’interdiction des herbicides.
Un travail considérable mais souvent ingrat
La tâche accomplie n’est pas toujours perceptible car sitôt un lieu nettoyé, il est bien souvent sitôt sali. Le manque de civisme de certains fâche d’autant plus les agents du centre technique municipal que c’est alors la qualité de leur travail qui est incriminée ! Comme ses collègues, Eugène aimerait un peu plus de considération pour le travail réalisé, non sans constater que « depuis 25 ans la situation s’est dégradée, avec beaucoup de déchets d’emballage de restauration rapide consommée un peu partout en ville, la Passerelle ayant accéléré la tendance ». Les chiffres pourtant parlent pour eux : 25 tonnes de déchets de balayage, l’équivalent de 5 camions, sont collectées chaque année puis incinérés au SIVOM de Mulhouse, auxquels s’ajoutent 450 m3 de détritus ramassés dans les rues et les corbeilles, et encore 10 tonnes d’encombrants récupérés sur des dépôts sauvages, souvent d’origine suisse ! Au final, si la propreté urbaine est un défi quotidien pour les agents municipaux, elle l’est aussi pour tout un chacun sur le plan du civisme. En la matière aussi on pourrait en dire des tonnes !